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Le narval

Le narval (Monodon monoceros) est une baleine dont la taille varie de 3.8 à 5 m (12.5-16.4 pi; corne exclue), et qui peut peser jusqu’à 1,600 kg (3,528 lb). Tout comme le béluga (Delphinapterus leucas), le narval appartient à la famille Monodontidae. Ces deux espèces appartiennent au sous-ordre odontoceti qui regroupe les dauphins, les marsouins, et les baleines à dents. En fait, ce que l’on nomme la corne du narval est une dent et elle peut mesurer jusqu’à 3m (9.84 pi). Habituellement, une seule dent se développe, et ce généralement uniquement chez les mâles. Cependant, il arrive que deux dents percent et quelques femelles ayant une corne ont déjà été aperçues. Il existe plusieurs hypothèses au sujet de la fonction de cette corne, dont son utilisation pour la transmission sonore et pour la collection de nourriture. Une autre suggère que la corne sert au cours des parades et combats sexuels, d’une façon similaire aux panages lors de la compétition entres mâles pour l’accès aux femelles. Aucune hypothèse n’a cependant été confirmée.


Alimentation

Le narval possède un régime varié, incluant des poissons comme la morue polaire (Boreogadus saida), le flétan du Groenland (Reinhardtius hippoglossoides), et la morue du Groenland (Arctogadus glacialis). De plus, le narval se nourrit de crustacés (Pasiphaea tarda, Hymenodora glacialis, Boreomysis nobilis) et de calmar (Gonatus fabricii).


Défense d'un jeune mâle

Distribution

La distribution du narval au Canada
La carte est une aimable contribution de Inuit Tapiriit Kanatami

D’entre toutes les espèces de baleines, le narval a l’habitat le plus nordique. Il se trouve principalement dans l’Arctique canadien ainsi que dans les eaux entourant le Groenland. Le ministère des pêches et océans (MPO) du Canada a identifié trois populations pour des raisons de gestion des chasses. Deux d’entre elles, celle de la baie d’Hudson et celle de l’île de Baffin, résident dans les eaux canadiennes. Puisque des groupes de narvals ont été observés en Islande, en Norvège (Svalbard), aux États-Unis (Alaska) et en Russie, il est possible qu’il existe de petites populations autres que celles identifiées par le gouvernement. Malheureusement, l’habitat du narval reçoit plus d’attention qu’auparavant, puisqu’il est extrêmement sensible au changement climatique et que le passage du nord-ouest menace de s’ouvrir.


Migration

La majorité des narvals canadiens passe l’hiver dans le détroit de Davis. Au printemps, ces narvals se dirigent vers le nord afin d’atteindre les fjords et anses des îles de Baffin et de Somerset, ainsi que ceux du nord-ouest du Groenland, endroits où les narvals passent l’été. À l’automne les narvals retournent vers les eaux où ils passent l’hiver. Pour s’y rendre, ils suivent la route inverse de celle qu’ils ont utilisée au printemps. La population de la Baie d’Hudson se déplace entre l’embouchure du détroit de Davis, endroit où ils passent l’hiver, et les eaux qui entourent l’île de Southampton, où ils passent l’été.


Les narvals et les hommes

Le narval, avec son unique corne, est à l’origine du mythe de la licorne. Suite au retour des Vikings en Scandinavie au cours du 11ième siècle, un marché de haute de gamme s’est développé pour la corne de narval en poudre reconnue comme un aphrodisiaque. De nos jours, la corne est particulièrement prisée dans le marché mondial de l’ivoire. Par exemple, un crâne à deux cornes peut valoir jusqu’à 90,000$. Bien que l’exportation se limite à la corne du narval, les Inuits du Canada et du Groenland considèrent la peau et le blanc (gras) du narval, nommé maqtaq, comme l’un de leur aliment traditionnel préféré.


Plusieurs scientifiques et groupes de conservation sont en désaccord au sujet des estimés des populations de narvals. De plus, l’Union Mondiale pour la Nature (UICN) a donné le statut de “données insuffisantes” à l’espèce et le comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) celui de “préoccupante”.Plusieurs autres facteurs menacent les populations de narvals. Les changements climatiques risquent d’influencer la formation des glaces dans l’arctique et affecter la distribution des narvals. La compagnie minière Baffinland propose d’ouvrir une mine de fer dans les terres de la baie de Baffin, près de Pond Inlet. La construction et l’exploitation de cette mine nécessitent la présence de barges et de brise-glace dans la région de Eclipse Sound, endroit où les narvals passent leurs étés pour la mise bas et le soin des petits.




Références

Fontaine, P.H. (1998). Les baleines de l’Atlantique Nord. Édition Multimondes, Sainte-Foy, QC, pp.290

Hay, K.A., and A.W. Mansfield (1989). Narwhal Monodon monoceros Linnaeus, 1758. Dans: Handbook of Marine Mammals Volume 4. Academic Press Ltd. Édité: S.H. Ridgway and R.J. Harrison.: 145-176.

Hrynyshyn, J. (2004). Canada’s Narwhal Whale: A species on the edge. Arctic Series. pp.12

Richard, P. (1998). Central and Arctic Region: Hudson Bay Narwhal: Stock Status Report E5-44. DFO Science, pp. 4

Steward, D.B. (2004). Update COSEWIC Status Report on Narwhal Monodon monoceros Linnaeus, 1758. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. pp.56


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Cette page a été créée par Marianne Marcoux et Marie Auger-Méthé
Créée: Avril 2005
Dernière mise à jour: le 18 avril, 2006